Préparation du Thé vert
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Quantité de thé |
Quantité d’eau |
Température eau |
Infusion |
Sencha |
7g |
30cl |
80~90 °C |
1~2 minutes selon votre goût |
Gyokuro |
5g |
20cl |
50~60 °C |
3 minutes |
Genmai-cha |
7g |
30cl |
100 °C |
2 minutes |
Hoji-cha |
4g |
30cl |
100 °C |
2 minutes |
Préparation du Matcha
Déposez dans un bol à thé l'équivalent d'une cuillère à café, soit 1,5 à 2g de Matcha. Versez doucement 10cl d’eau à 80°C~ 90°C et dissolvez-le à l’aide d’un Chasen, fouet en bambou. Lorsque le Matcha est bien dissout, battez de façon verticale, comme si vous frottiez le fond du bol. Dès l'obtention d'une mousse, relevez le chasen et battez la surface seulement, afin d’affiner la mousse.
Cérémonie du thé
Le thé représente le symbole de la spécificité asiatique en général et japonaise en particulier, de présenter le thé comme art de vivre, art de penser, art d'être au monde, pratiquement comme une discipline spirituelle cultivant l'harmonie, le respect, la pureté et la sérénité.
En apparence, le principe de la cérémonie du thé est simple : un petit nombre d'amis se réunissent pour boire du thé et parfois aussi partager un repas léger, goûtant un moment de répit au milieu de la vie trépidante. Les invités, après avoir traversé un petit jardin composé d'arbres et de buissons (l'allée qu'ils empruntent ainsi symbolise le premier stade de la méditation, la rupture de tout lien avec le monde du dehors), pénètrent dans l'espace paisible et intime de la chambre de thé. L'entrée de la chambre est très basse, ce qui oblige tous les invités à se courber (humilité et égalité entre tous) et les samouraïs à abandonner leur épée (paix). Selon un ordre de préséance fixé d'un commun accord, les invités entrent l'un après l'autre sans le moindre bruit et ne viennent s'asseoir qu'après avoir contemplé avec déférence la sobre décoration de l'alcôve d'honneur : un rouleau calligraphié et un objet d'art ou un arrangement floral dont les lignes et les proportions ont été minutieusement combinées afin de s'harmoniser avec l'environnement. L'hôte n'entre dans la pièce que lorsque tous les convives sont installés et que règne un silence parfait, seulement troublé par le frémissement de l'eau dans le chaudron en fonte dans lequel sont disposés quelques morceaux de fer afin de créer une musique évocatrice (cascade, vagues sur les rochers...). La lumière de la chambre de thé est toujours tamisée, les coloris du sol au plafond sont sobres, les invités eux-mêmes revêtent des kimonos aux teintes discrètes. La patine du temps recouvre chaque objet. Le tout est d'une propreté rigoureuse. Tous les objets sont choisis de façon qu'aucune couleur ni aucun motif ne se répète car, depuis que le zen est devenu un mode de pensée dominant au Japon, l'art a évité soigneusement la symétrie, qui exprime la finitude, la monotonie et la répétition.
L'idéal du thé est ancré dans le taoïsme, qui a fourni les fondements d'une esthétique, et dans le zen, qui les a mis en pratique : la grandeur réside dans les plus menus faits de la vie.